Retour sur le Marathon du Mont Blanc 2017 avec Clément Molliet. Il nous parle de ce trail, reconnu comme l’un des « plus techniques du paysage français à travers des sentiers étroits et aériens ». Le Marathon du Mont Blanc est une épreuve mythique au cœur de la vallée de Chamonix. Il a été particulièrement difficile cette année à cause de la canicule.

COMMENT T’ES-TU PRÉPARÉ POUR LE MARATHON DU MONT BLANC ?

Cette course était le premier gros objectif de la saison. C’est une course exigeante, très montagneuse, avec un fort dénivelé. Avec mon coach Paganelli Training, nous avons donc mis en place un plan d’entraînement en adéquation avec le profil de la course. Cela passe par un bloc d’intensité, de volume et d’enchaînement de dénivelé afin de préparer le corps à appréhender le marathon. Nous avons terminé la préparation par une reconnaissance du parcours sur 2 jours, le week-end avant la course.

QU’EST-CE QUE TU AIMES LE PLUS DANS LE MARATHON DU MONT BLANC ?

Pour moi c’est l’une des courses les plus belles de l’hexagone, un terrain très montagneux, technique, avec des points de vue exceptionnels sur la chaîne du Mont Blanc.

QUELLES DIFFICULTÉS AS-TU RENCONTRÉ LORS DE LA COURSE ?

Malheureusement, la course ne s’est pas passée comme je l’espérais. Le fort dénivelé et la chaleur étouffante le jour de la course ont eu raison de moi. Après une première moitié de course plutôt bonne, les premiers signes de fatigue sont apparus. J’ai essayé de gérer durant ce passage à vide, mais une forte déshydratation m’a obligé à fortement lever le pied, jusqu’à devoir marcher sur l’intégralité de la dernière descente. Les symptômes ont été plutôt inquiétants : fourmillements dans les bras et le visage, une vision réduite et des difficultés pour m’exprimer. Mais la ligne d’arrivée était trop proche pour jeter l’éponge et j’ai décidé d’aller jusqu’au bout.

QUELLE EST L’AMBIANCE ? Y A-T-IL UN ESPRIT D’ENTRAIDE OU LA COURSE RESTE INDIVIDUELLE ?

Le trail reste un sport individuel, mais le partage est au rendez-vous entre adversaires. Le temps est long et il est toujours agréable d’échanger quelques mots avec les autres coureurs. On ne peut pas dire qu’il y ait de l’entraide, mais lors de moments difficiles on va s’encourager entre nous.

COMMENT AS-TU PRIS LE RÉSULTAT DE CETTE COURSE ? TA PERFORMANCE ?

J’ai été déçu car je ne venais pas pour faire ce résultat. Cependant, le trail est un sport humble où chaque participant, du premier au dernier, a du mérite.
Le tout est d’analyser ses erreurs et apprendre de son expérience, pour tenter de s’améliorer constamment. Bien sûr, il y a le résultat du classement, mais il y a surtout le temps passé sur les sentiers qui permet de grandir et de progresser.

QUELLE EST LA SUITE POUR TOI ?

La suite proche n’est pas encore fixe. Après une dizaine de jours de repos total, afin de récupérer correctement et de laisser le temps au corps de reprendre ses forces, il est l’heure de reprendre la préparation. L’objectif premier est de retrouver des sensations.

Je prendrais sûrement le départ d’une course fin Juillet. Ensuite, ce sera le 12 et 13 août, à l’occasion du Trail de Méribel avec les championnats de France de Kilomètre vertical. Puis fin août la TDS et ses 120 km, qui sera le 2ème gros objectif de la saison du côté de l’UTMB. En espérant prendre une revanche dans la vallée de Chamonix, après ce 80Km du Mont Blanc en demi-teinte.

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