Choisir ses chaussures de trail n’est jamais aisé, surtout lorsque l’on s’entraîne pour la compétition. Choc, usure, maintien, amorti, confort sur plusieurs kilomètres : les critères sont nombreux. Avec la Salomon Speedcross 4, on ne se trompe pas, les trois premières versions avaient déjà convaincu le monde du trail. La dernière version des chaussures de trail Salomon Speedcross ne déçoit pas. 

 

 

Très attendue par les adeptes du trail, la version 4 de la Salomon Speedcross est une chaussure pour les foulées universelles et pronatrices. Facilement reconnaissable avec son drop de 10 mm, elle demande quelques pas avant de s’habituer à cet effet «perché». Côté accroche, elle s’exprime particulièrement sur les terrains humides et gras grâce à sa semelle Contagrip.

Amorti et accroche : le combo gagnant de la Salomon Speedcross 4

Couplée à un fort amorti au niveau du talon, elle minimise les chocs pour un confort sans pareil. En effet, avec son drop de 10 mm, la Speedcross privilégie la propulsion par le talon. En d’autres termes, c’est un amorti très utile sur les longues distances. La position élevée du talon évite également d’étirer inutilement le talon d’Achille et prévient les crampes aux mollets sur terrain montant.

À cela on ajoute une adhérence appréciable de la semelle permettant d’attaquer sans appréhension. Avec les crampons qui filtrent, on se lance en toute confiance, même sur terrain humide. Là encore, la technologie Contragrip joue son rôle parfaitement en maximisant l’adhérence et en gommant les imperfections du terrain. Boue, cailloux, neige, l’accroche est excellente pour toutes les météos. Les crampons évacuent rapidement tout surplus, notamment de boue, évitant d’alourdir la chaussure.

Sur terrain cassant, on comptera sur le pare-pierres de la chaussure, qui s’avère plutôt efficace. La Salomon Speedcross version 4 est du genre costaud et cela se voit : tissu de qualité, matériaux solides, amorti EVA. Salomon a misé sur la robustesse sans compromettre la légèreté de la chaussure. Orientée vers la compétition, on peut compter sur la Speedcross sur le long terme. Cette chaussure saura faire face à l’usure de l’entraînement avant de se lancer dans les courses.

GTX ou CS : les deux versions de la Salomon Speedcross 4
Selon vos conditions de course, Salomon propose sa chaussure reine en deux versions : la Speedcross 4 CS, c’est-à-dire Climat Shield, imperméabilisée, ou la Speedcross 4 GTX, avec une membrane en Gore-Tex pour maintenir les pieds au chaud.

Intérieur/extérieur : solidité et confort au rendez-vous

Par rapport à la précédente version, le maintien du pied a été amélioré notamment grâce à la technologie Sensifit qui enveloppe le pied de manière ergonomique. C’est un véritable cocon fait de mousses de confort quasiment sans coutures. Idéal donc en termes de ressenti. La sensation de stabilité n’est pourtant pas immédiate, car il faudra d’abord s’habituer au drop et à la semelle fine. Une fois habitué, on reconnaît la Salomon Speedcross 4 par sa réactivité en condition technique. Le chausson tient au pied et ne fait qu’un avec le terrain.

Sur ce modèle, Salomon s’offre le luxe de passer à côté du Gore-Tex, chose somme toute rare dans cette discipline qui se pratique par climat changeant. Pour autant, la chaussure est chaude et respirante, associée à un tissu imperméable. Reste à opter pour l’option GTX pour les habitués au Gore-Tex. Les finitions sont impeccables et l’impression de solidité se vérifie à chaque foulée. Le chausson intérieur est constitué de la mousse Ortholite. Celle-ci assure confort et respirabilité, tout en gardant les pieds au sec.

Le Quicklace : lacer ses chaussures Salomon

Les lacets ont été pensés pour affronter la nature et ses aléas. Dotée du laçage Salomon Quicklace, la Speedcross est vite chaussée. La languette assez épaisse permet de limiter les sensations de compression, pour une chaussure bien maintenue tout en confort. On note aussi le petit espace de rangement pour les lacets. Au final, on retrouve la logique Salomon qui teste ses chaussures pour être simples et pratiques.

C’est dans les détails que l’on retrouve les spécificités de chaque marque. Salomon nous comble avec sa méthode Quicklace : rapide, facile et robuste, et les lacets ne se défont pas pendant la course ni ne s’accrochent dans la végétation. Bien cachés sous la languette, ils restent en place, ce qui évite les pauses et les arrêts.

Salomon Speedcross 4 : pour quels types de coureurs ?
La dernière-née de Salomon s’adresse particulièrement aux coureurs expérimentés et s’orientant vers la pratique du trail en compétition. Sa semelle est universelle, voire légèrement pronatrice.

Foulée naturelle versus drop

Le drop est la différence de hauteur entre le talon et l’avant du pied. Dans le monde du running, une nouvelle tendance minimaliste a vu le jour. Privilégiant une foulée naturelle, elle diminue d’autant l’amorti au niveau du talon, pour encourager une propulsion sur l’avant du pied. À l’inverse, un drop important permet de maximiser l’amorti au niveau du talon, ce qui s’avère des plus utiles pour lutter contre les chocs. Avec ses 10 mm, la Salomon Speedcross 4 nage à contre-courant et assure un confort maximum sur les longues distances.


La Salomon Speedcross 4 cumule les bons points : fort amorti, chausson moelleux, tissu respirant, solidité. Mais c’est surtout sa semelle qui la place en haut de la liste. En effet, la Salomon Speedcross 4 s’illustre en trail de compétition par son accroche agressive idéale sur sentiers techniques.

Les points forts de la Speedcross 4 : 

  • Des crampons performants pour un grip phénoménal, le critère clé pour la pratique du trail.
  • Une mousse 100 % confort avec la technologie Sensifit pour un maintien ergonomique du pied.
  • Un laçage Quicklace facile, rapide et durable.
  • Un drop de 10 mm et l’amorti EVA moulé pour moins de chocs au niveau du talon.

Les points faibles :

  • Avec 310 grammes, tous s’accordent sur la légèreté. Mais c’est sans compter qu’en milieu humide, la languette peut se charger en eau et alourdir d’autant la chaussure.
  • Le pare-pierres se concentre sur l’avant de la chaussure, laissant les côtés à la merci des cailloux, ronces, branchages et toute autre attaque de la nature sur son terrain.
  • Avec sa semelle fine, elle ne convient pas à ceux ayant un pied large.
  • À utiliser exclusivement en trail, les crampons en gomme molle s’usent à vitesse grand V sur le béton ou sur route.
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